La guerre en Ukraine a entraîné une crise énergétique liée à la hausse des coûts d’approvisionnement de gaz naturel, d’électricité, de chaleur ou de froid produits à partir de gaz naturel ou d’électricité. Afin de soutenir les entreprises qui voient leurs factures d’énergie augmentées, le Gouvernement a mis en place un plan de résilience économique et sociale qu’il a fait évoluer pour l’année 2023. Ainsi, à ce jour, plusieurs aides « énergies » ont été mises en place pour pallier à la crise énergétique avec comme objectifs : maintenir la compétitivité des entreprises et éviter les arrêts de production des sites les plus consommateurs de gaz et d’électricité (et notamment ceux assurant des productions « essentielles »).
Les fournisseurs d’électricité se sont engagés à garantir à toutes les TPE un prix d’électricité annuel moyen limité à 280 euros/ MWh HT (0.28 euros/kWh) en 2023.
Cette mesure est applicable dès janvier 2023.
Les TPE qui ont renouvelé leur contrat de fourniture d’électricité au second semestre 2022 et qui ne bénéficient pas du tarif de vente réglementé.
L’entreprise doit transmettre à son fournisseur d’électricité une attestation indiquant qu’elle souhaite une renégociation de son contrat d’électricité.
Le bouclier tarifaire est un dispositif permettant de limiter la hausse des prix du gaz à 15 % à partir du 1er janvier 2023, la hausse des prix de l’électricité à 15 % à partir du 1er février 2023 et ce, jusqu’au 31 décembre 2023.
Les entreprises qui réunissent ces trois conditions :
L’entreprise doit transmettre à son fournisseur d’énergie une attestation sur l’honneur d’éligibilité au plus tard le 31 mars 2023, ou un mois après la prise d’effet de leur contrat si elle est postérieure au 28 février 2023.
L’amortisseur électricité est une aide prenant la forme d’une réduction de prix automatique et directement décomptée de la facture d’électricité de l’entreprise.
Cette aide est calculée sur la « part énergie » (exprimée en euros/MWh ou en euros/KWh ; 100 euros/MWh = 0.1 euros/kWh) d’un contrat donné, c’est-à-dire le prix annuel moyen de l’électricité hors coûts d’acheminement de l’électricité dans le réseau (tarif réseau ou Turpe) et hors taxes.
L’amortisseur électricité consiste à ramener le prix annuel moyen de la « part énergie » à 180 euros/MWh (ou 0,18 euros/kWh) sur la moitié des volumes d’électricité consommée, dans la limite d’un plafond d’aide unitaire de la « part énergie » du contrat à 500 euros/MWh. La réduction maximale du prix unitaire sera de 160 euros/MWh sur la totalité de la consommation (ou de 0,16 euros/kWh).
Autrement dit, l’Etat va prendre en charge, sur 50% des volumes d’électricité consommé, l’écart entre le prix de l’énergie du contrat et 180 euros/MWh (soit 0.18 euros/kWh), sans que le montant d’amortisseur versé ne puisse excéder 320 euros/MWh (soit 0.32 euros/kWh). Ainsi, le montant d’amortisseur versé sera constant lorsque le prix annuel moyen de l’électricité excèdera un plafond de 500 euros/MWh (0.5 euros/kWh).
Montant de l’aide = 50% x Q x (P-180€/MWh)
Q : volume d’électricité consommée
P : Prix de l’électricité payé hors acheminement et hors taxes
Concrètement, un consommateur ayant un prix unitaire de la part énergie de 350 euros/MWh (0,35 euros/kWh), verra sa facture totale d’électricité diminuée de 20% grâce à l’amortisseur électricité.
Ce dispositif est mis en place à partir du 1er janvier 2023 jusqu’au 31 décembre 2023.
Les entreprises qui rentrent dans l’une des trois catégories :
Les entreprises peuvent savoir si elles sont éligibles et obtenir une estimation du montant de l’amortisseur pouvant être appliqué sur leurs factures grâce au simulateur d’aide mis en place sur le site impots.gouv.fr
L’entreprise doit transmettre à son fournisseur d’électricité une attestation sur l’honneur d’éligibilité avant le 31 mars 2023 ou plus tard, un mois après la prise d’effet de leur contrat si elle est postérieure au 28 février 2023. L’aide est ensuite intégrée directement dans les factures d’électricité.
À partir du 1er janvier 2023, toutes les TPE et PME éligibles au dispositif de l’amortisseur électricité et qui rempliraient toujours, après prise en compte du bénéfice de l’amortisseur électricité, les critères d’éligibilité au guichet d’aide au paiement des factures d’électricité et de gaz peuvent également déposer une demande pour cette aide et ainsi cumuler les deux aides.
L’aide au paiement des factures d’électricité et de gaz prend la forme d’une subvention plafonnée en fonction des entreprises et de la période considérées.
Cette aide est mise en place depuis le 1er mars 2022 jusqu’au 31 décembre 2023.
Les entreprises qui réunissent ces conditions :
Les critères d’éligibilité varient selon les périodes considérées :
Pour les périodes mars, avril, mai et juin, juillet et août 2022, les entreprises doivent remplir les conditions d’éligibilité suivantes à la date de dépôt de la demande :
Pour la période Septembre-Octobre 2022 et Novembre-Décembre 2022, les entreprises doivent remplir les conditions d’éligibilité suivantes à la date de dépôt de la demande :
L’entreprise doit déposer ses demandes, de manière dématérialisée, par période sur le site impôts.gouv.fr, en joignant les justificatifs demandés.
Le dépôt des demandes relatives aux périodes mars, avril, mai 2022 (période 1) et juin, juillet, août (période 2) est clos depuis le 31 décembre 2022 (sauf cas particuliers comme un « redépôt » d’une demande suite à une correction d’une demande initiale faite dans les temps).
Les fournisseurs d’énergie ont accepté de proposer des facilités de paiement aux TPE et PME ayant des difficultés de trésorerie. L’étalement est possible pour les factures liées aux premiers mois de l’année, sur plusieurs mois. Cette mesure est en place jusqu’à l’été 2023 (pour le moment). Pour en bénéficier, l’entreprise doit se rapprocher de son fournisseur d’énergie.
Les TPE et PME peuvent demander le report du paiement de leurs impôts et cotisations sociales pour soulager leur trésorerie. Cette mesure ponctuelle est envisageable à la demande des entreprises. Ces reports ne s’appliquent pas à la TVA, aux taxes annexes et au reversement de prélèvement à la source.
Concernant les cotisations sociales, l’entreprise peut demander un délai de paiement à l’Urssaf aussi bien concernant les cotisations courantes que sur le plan d’apurement Covid en cours.
Les entreprises en difficulté peuvent être accompagnées par un conseiller départemental à la sortie de crise. Ce point d’accueil est situé directement en préfecture. Ces conseillers doivent faire preuve d’une vigilance accrue pour les boulangers. Ils exercent leur activité en toute confidentialité et dans le respect du secret des affaires et du secret fiscal. Le ministère de l’Economie a annoncé le 4 janvier 2023, que les boulangers dont les factures d’énergie ont « explosé », mettant ainsi en danger la survie de leur entreprise, pourront résilier leurs contrats sans frais avec leur fournisseur, afin d’en renégocier de nouveaux « plus avantageux ».